ATELIER: LA MONNAIE ET LES BIENS DANS L'APPROCHE MONÉTAIRE

Atelier: la monnaie et les biens dans l'approche monétaire

Vendredi 1er mars 2019, 14 h

Maison des Sciences Économiques, Paris 13ème, salle 614

 

PHARE (Paris 1) et EconomiX (Paris 10)

 

En 1980 paraissait, sous la signature de Carlo Benetti et Jean Cartelier, Marchands, Salariat et Capitalistes. Cet ouvrage jetait les bases d’un certain type d’approche monétaire, caractérisé par (de façon non exhaustive) : l’expression des grandeurs économiques en unité de compte, l’explicitation de procédures d’émission de la monnaie (le monnayage) et d’apurement des soldes comptables, la différentiation des classes d’agents selon les conditions d’accès à la monnaie, la primauté de l’analyse du déséquilibre. Ces différents aspects traçaient une ligne de démarcation claire avec l’approche « standard », réelle (et rétive à l’intégration de la monnaie) et privilégiant l’équilibre sur les marchés. Cependant, cet ouvrage rencontrait des limitations importantes ; en particulier il ne contenait aucune dynamique explicite, susceptible d’établir des résultats de stabilité ou d’instabilité, alors qu’une analyse du déséquilibre implique des changements dans les états successifs de l’économie.
Près de 40 ans plus tard, des progrès incontestables ont été réalisés par les auteurs de cet ouvrage pour surmonter les anciennes limitations. Un aspect néanmoins ne manque pas d’interroger : l’approche monétaire a été approfondie séparément par ces deux auteurs et leurs démarches respectives dessinent deux variantes qui partagent des éléments communs mais aussi s’opposent sur un aspect fondamental : la relation entre la monnaie et les biens. L’objectif de l’atelier est de clarifier ce que ces deux variantes ont en commun et ce en quoi elles se séparent.
L’une de ces variantes a été développée par un noyau d’auteurs (Carlo Benetti, Alain Béraud, Christian Bidard, Edith Klimovsky, Antoine Rebeyrol), qui peuvent être désignés par le sigle BBBKR. Elle se retrouve dans une série d’articles dont la configuration d’auteurs est d’ailleurs variable. L’autre variante a été développée par Jean Cartelier (JC), qui en a tiré un ouvrage paru en 2018. Ces deux variantes ont en commun certains aspects de l’approche monétaire élaborée 40 ans plus tôt : la présence de la monnaie dans les fondamentaux de l’économie (caractéristique d’une approche monétaire) et la primauté de l’analyse du déséquilibre entre les agents individuels. Elles y ajoutent une représentation de la dynamique, certes différente dans les deux cas, mais débouchant sur des résultats de stabilité ou d’instabilité. Elles se distinguent néanmoins sur la relation entre la monnaie et les biens : la variante BBBKR suppose une nomenclature physique de biens commune à tous les agents, ce qui n’est pas le cas de la variante JC où sont seulement représentées des relations entre les individus assimilés à des comptes. En simplifiant, on pourrait dire que la première variante porte sur la monnaie avec les biens, tandis que la seconde porte sur la monnaie sans les biens.
L’atelier débutera le vendredi 1er mars 2019 à 14 heures à la Maison des Sciences Économiques, 106-112 Boulevard de l’Hôpital, Paris 13ème (métro Campo-Formio), salle 614. Les deux variantes seront présentées par leurs auteurs et la discussion sera introduite par Olivier Rosell (Université de Picardie-CRIISEA) et Ghislain Deleplace (Université Paris 8-LED). Des notes préparatoires, rédigées par les auteurs des deux variantes, sont sur le lien: https://drive.google.com/drive/folders/1mKLzztM0Va6ZAq1vW8T5vGbT3xtC3Qh4?usp=sharing

 

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