ANNE-MARIE RIEU-FOUCAULT

Chargé(e) de recherches

Photo Anne-Marie Rieu-Foucault
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  • Axe de recherche

      Macroéconomie internationale, finance, matières premières et économétrie financière

  • Thème(s)
    • Banques centrales
    • Liquidité
    • Systèmes bancaires et financiers
    • Crises financières
2020-21

Création du FED : réunir la gestion de la monnaie et de la liquidité

Anne-Marie Rieu-Foucault

Résumé
Le processus de création du système de réserves fédérales (FED) est issu d’une série de dysfonctionnements monétaires et financiers, ayant résulté dans une succession de crises de liquidité dans la seconde moitié du 19ème siècle aux Etats-Unis. Ce papier présente ces dysfonctionnements et les moyens trouvés par les chambres de compensation pour gérer les crises de liquidité en l’absence de l’existence d’une banque centrale. Il discute les raisons ayant quand même finalement amenées à la création du FED, mettant en perspective les dimensions politiques et financières de cette création. Il conclut, au regard de l’histoire, sur les apports du FED et les manquements auxquels s’est trouvé confrontée la banque centrale lors du déclenchement de la crise de 2008.
Mot(s) clé(s)
banque centrale, monnaie, liquidité, crises financières
2018-49

Bilan sur le consensus de Jackson Hole

Anne-Marie Rieu-Foucault

Résumé
Avant la crise de 2007, les autorités monétaires s’entendaient à Jackson Hole en faveur de l’indépendance entre la politique monétaire et la stabilité financière. Elles validaient ainsi le mandat des banques centrales ayant comme objectif la stabilité des prix. Ce point toutefois fait débat. Ce papier reprend les arguments ayant abouti au consensus de Jackson Hole avant la crise puis revoit ceux-ci à la lumière de la crise de 2007. Les déséquilibres financiers et l’existence d’un canal de la prise de risque nécessitent d’être traités par la politique économique. Après la crise, les autorités monétaires ont choisi de mettre en œuvre des politiques macroprudentielles pour répondre à cette préoccupation, mais n’ont pas remis en cause l’indépendance entre la politique monétaire et la stabilité financière, se traduisant par la séparation entre la politique monétaire et les politiques macroprudentielles. Les limites des outils macroprudentiels pourraient toutefois donner lieu à des modifications de la stratégie ou du mandat des banques centrales pour l’intégration d’un objectif de stabilité financière dans la politique monétaire.
Mot(s) clé(s)
Politique monétaire, Stabilité financière, Banques Centrales
2018-31

Les interventions de crise de la FED et de la BCE diffèrent-elles ?

Anne-Marie Rieu-Foucault

Résumé
Dans le contexte de la crise financière de 2007-2009, les banques centrales ont innové sous la forme de multiples mesures non conventionnelles. En raison d’une histoire, de mandats et de mises en œuvre de la politique monétaire différents, les premières mesures de crise, principalement pour la stabilité financière, ont différé entre la FED et la BCE, aboutissant à une taille des bilans et une structure des actifs spécifiques à chacune. Après 2015, les opérations d’achats d’actifs à grande échelle de la BCE ont marqué une convergence des politiques non conventionnelles des deux banques centrales, qui s’est traduite pour la BCE par le renoncement au principe de séparation entre politique monétaire et stabilité financière.
Par ailleurs, la fonction de preneur de risque en dernier ressort des deux banques centrales s’est accrue même si des différences persistent dans leurs politiques de gestion des risques (champ des contreparties et titres éligibles aux opérations).
Mot(s) clé(s)
Banques centrales, Mesures non conventionnelles
2018-13

Politique monétaire et stabilité financière

Anne-Marie Rieu-Foucault

Résumé
Trois positionnements théoriques de la politique monétaire par rapport à la stabilité financière sont proposés : assurer le bon fonctionnement des canaux de transmission, utiliser la stabilité financière pour la stabilité des prix et définir un objectif de stabilité financière pour les politiques monétaires. Le premier positionnement relève de la politique de liquidité, qui est naturellement dévolue aux banques centrales. Les deux autres positionnements relèvent d’une politique de solvabilité car prenant en compte la croissance du crédit, les prix d’actifs et l’évolution du cycle financier. Dans ces deux derniers cas, la politique de solvabilité qui n’est pas naturellement dévolue à la banque centrale ouvre un questionnement sur l’absence d’indépendance entre politique monétaire et stabilité financière. Que la stabilité financière soit analysée du point de vue de la stabilité des prix, des mesures non conventionnelles ou des politiques macroprudentielles, le débat sur l’indépendance des deux politiques reste non tranché.
A l’heure actuelle, le choix a été fait de ne pas modifier le mandat des banques centrales. Des conséquences sur la politique budgétaire pourraient autrement en résulter.
Mot(s) clé(s)
Politique monétaire, Stabilité financière, Liquidité
2017-27

Point sur la fourniture de liquidié publique

Anne-Marie Rieu-Foucault

Résumé
Ce papier cherche à relier la théorie et la pratique de la fourniture de liquidité publique. Partant de la théorie de l’assurance comme justificative de la fourniture de liquidité publique, il montre qu’en pratique la réponse à la crise financière a été faite pour enrayer la contagion et l’amplification, et que le stockage de liquidité peut intervenir pour des raisons stratégiques. Les banques centrales par les allocations de liquidité et les mesures macroprudentielles répondent de manière groupée aux phénomènes de la crise. Les réactions sont novatrices sous la forme d’un rôle de prêteur en dernier ressort systémique et d’interventions à grande échelle, mais n’utilisent pas la théorie de l’assurance de la liquidité systémique.
Mot(s) clé(s)
liquidité – Crise financière – Prêteur en dernier ressort–Macroprudentiel
2017-19

Reguler la liquidité des actifs risqués

Anne-Marie Rieu-Foucault

Résumé
L’existence du risque des créances titrisées sur les bilans bancaires a été l’une des spécificités de la crise de 2007-2009. Les marchés d’actifs se sont gelés, dans le sillage de la crise de confiance liée au contexte d’asymétries d’information entre les banques, vendeurs de ces créances titrisées et les fonds d’investissement, leurs acheteurs. Dans ce contexte, ce papier propose un équilibre séquentiel dans lequel la banque centrale peut intervenir pour ranimer le marché d’actifs. Toutefois, ce rôle du banquier central est celui d’un preneur de risque en dernier ressort, qui a un coût budgétaire. Le papier montre alors que la mission de fourniture des liquidités doit être complétée par une politique macroprudentielle sur les risques extrêmes des actifs. Enfin, une comparaison est faite entre le modèle de l’économie normative et la gestion pratique de la crise par les banques centrales.
Mot(s) clé(s)
Banques centrales – Liquidité – Conception de mécanisme
2017-14

Gérer la crise de 2007-2009: Un début de Politique des Liquidités

Anne-Marie Rieu-Foucault

Résumé
Dans le contexte où la crise financière de 2007-2009 a été, entre autres, une crise de liquidité, ce papier démontre que les interventions des banques centrales sur la liquidité ont changé de nature, passant d’une politique monétaire à une politique des liquidités. Après avoir défini les différents concepts de liquidité et la manière de les agencer, dans la pratique bancaire et dans la théorie économique, le papier analyse ce qu’il appelle une politique de liquidités, en premier en s’intéressant aux opérations du côté du passif des banques centrales puis ensuite du côté des mesures non conventionnelles, représentant les actifs des banques centrales comme contrepartie monétaire. Rapprochant alors ces observations pratiques de la théorie, il conclut à la nécessité de définir une politique de création de liquidité publique et de trouver une articulation avec les justifications de mesures non conventionnelles dans un objectif de stabilité des prix. Cette politique des liquidités fonde plusieurs rôles de dernier ressort des banques centrales.
Mot(s) clé(s)
Banques; centrales; Mesures; non conventionnelles; Liquidité
2017-8

Comparer les mesures non conventionnelles de la FED et de la BCE : ce que disent les bilans des banques centrales.

Anne-Marie Rieu-Foucault

Résumé
Dans le contexte de la crise financière de 2007-2009, les banques centrales ont innové sous la forme de multiples mesures non conventionnelles, mises en œuvre dans le cadre opérationnel existant de la politique monétaire. Ces innovations soulèvent deux questions en 2016 : la catégorisation au sein des mesures existantes, et l’homogénéité entre les mesures prise par la FED et celles prises par la BCE. Ce papier démontre l’existence de deux faits stylisés importants : une rupture structurelle dans les modalités d’allocation de liquidité, et une convergence apparente des mesures qui cache en fait des différences fondamentales entre le mode opérationnel de la FED et celui de la BCE, différences qui relèvent de l’histoire et des institutions. Les deux faits stylisés amènent alors à se questionner sur le type et sur la forme du mandat de la BCE en lien avec les orientations de l’économie politique des sociétés européennes.
Mot(s) clé(s)
Banques centrales – Mesures non conventionnelles
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